2,1 milliards pour le volet mobilités du CPER en Grand Est à fort accent ferroviaire

En Grand Est, le Contrat de projet État Région, dans son volet mobilités, fera la part belle au transport ferroviaire, qui bénéficiera de 70 % des 2,1 milliards d’euros prévus. Le transport de marchandises, notamment via le fret ferroviaire, y figure spécifiquement pour la première fois.

Le 15 décembre dernier, la préfète de région et le Président du Conseil régional du Grand Est ont signé le protocole d’accord relatif au volet mobilités du Contrat de plan État région (CPER) 2023-2027.

À parité, l’État et la Région prévoient d’engager 1,4 milliard d’euros sur cette période, ce qui va permettre 2,12 milliards d’euros d’engagements de la part de tous les partenaires et maîtres d’ouvrage.

Une priorité donnée au ferroviaire

La part la plus importante des financements prévus va au transport ferroviaire. Les Services Express Régionaux Métropolitains (SERM) sont dotés à eux seuls de 650 millions d’euros, tandis que les autres projets ferroviaires mobilisent un total de 835 M€. Dans son ensemble, le ferroviaire représente 70 % des sommes portées au CPER.

L’important engagement pour les SERM (Lorraine – Luxembourg, Strasbourg, Mulhouse – Bâle et, en devenir, Reims) témoigne d’une volonté de densifier l’offre dans les métropoles et grandes agglomérations.

Figurent aussi notamment l’achèvement de l’électrification de la ligne Paris-Troyes (160 M€) et l’entretien ou la rénovation des petites lignes voyageurs (240 M€).

Le fret pris en compte spécifiquement

Pour la première fois, le CPER Grand Est prévoit des actions spécifiques pour le transport de marchandises. Le fret ferroviaire en profite avec 180 M€ pour les lignes capillaires et les embranchements.

Le portuaire (74 M€) et le fluvial (136 M€) voient leurs dotations revues à la hausse. Le port de Strasbourg va, par exemple, pouvoir disposer d’un nouveau hub ferroviaire. Côté fluvial, la priorité va à la remise en état du second sas des écluses de Gambsheim ou encore à la modernisation des barrages de la Moselle.

Le vélo fait également l’objet d’un effort particulier avec près de 90 M€ consacrés aux véloroutes et voies vertes en cinq ans.

Désengorger l’A31 entre Thionville et le Luxembourg 

Même si la priorité est donnée à la transition écologique, le CPER comprend néanmoins un volet routier s’élevant à 330 M€. Les projets retenus se concentrent sur les axes structurants, et en particulier l’axe Thionville – Luxembourg (80 M€ pour l’A31bis) qui connaît une véritable saturation avec le développement des flux de travailleurs transfrontaliers. 

Des investissements sont enfin prévus pour finaliser les derniers maillons de la RN4. Traversant la région d’ouest en est, cet axe joue un rôle majeur dans la desserte du Grand Est et la liaison avec l’Île-de-France. Son élargissement est prévu entre Gogney et Saint-Georges, sur l’itinéraire entre Nancy et Strasbourg. Des financements sont aussi programmés pour des déviations, notamment autour de Saint-Dizier ainsi que de Châlons-en-Champagne.